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(Rien à voir avec celui de l'essence.)

13 septembre 2011

Tout est long et lent et lourd.

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12 septembre 2011

Je crois que je suis un petit peu masochiste.

Ce soir, c'était dispute. Comme un plat pas très bon qu'on te sert à la cantine. Un truc gluant avec des choses qui flottent dedans. Quand on te le met sous le nez tu boudes et tu attends, et puis tu finis par le manger. Et petit à petit, il se passe ce truc assez étrange qui se passe à chaque fois qu'une chose pénible, mais pas grave t'arrive. Tu t'habitues. Tu manges, et ton esprit divague, et tu ne sais même plus vraiment ce que tu manges, ou même que tu manges, tu as juste une vague conscience du fait qu'il se passe quelque chose de désagréable, là, pas très loin. 

Les disputes, chez moi, c'est pareil. Il y a les premières minutes où l'intégralité toute entière (oui oui, la redondance est un effet de style mal maitrisé que je persiste à faire) de mon esprit est focalisée sur ce qui nous préocuppe, mon adversaire de quelques heures et moi. Et puis il suffit d'un rien, souvent quelques secondes de silence, ou bien un petit monologue de mon interlocuteur pour que je parte à la dérive, avec seulement la conscience du fait que ceci n'est pas un instant agréable. Des idées noires donc. Ce qui, chez moi, se traduit généralement par un ressassement inlassable d'une série d'images.

Toutes les fois où mon coeur s'est brisé, les une à la suite des autres, comme une litanie. 

Ce qui n'a rien d'original. Sauf que.

C'est un peu comme un fantasme. A force de la pratiquer au fin fond de son cerveau, on le travaille, on le sublime, et il finit par devenir une espèce de saynète pseudo-cinématographique avec lumière tamisée et gros plans bien placés.

Et donc, je reprends ces idées noires et je les mâche et remâche en ajoutant un plan par là, une réplique par ci, jusqu'à ce que je devienne l'héroïne d'un film d'auteur ultra branché avec musique trop hype et vêtements vintage. (et c'est pas parce que c'est vintage que c'est beau, mais j'y viendrai)

Parce que, quand on y pense, il y a plein de moments de la vie comme ça où on se dit : "mais PUTAIN, je suis dans un film". Sauf que non, et sauf qu'on n'a pas la chance de s'admirer, dans toute la splendeur de son mal-être de l'instant, parfaite victime, les yeux larmoyants sous les spots rougespuisvertspuisbleupuisjaunes d'une boîte de nuit. 

5 août 2011

Bordel, c'est le bordel.

Je me demande encore ce qui m'empêche de me coucher et m'incite à m'asseoir ici, à deux heures trente du matin, face à un écran un peu sale, pour écrire des choses à la face du monde (bon, plus exactement, devant deux ou trois égarés qui seront tombés là par hasard, mais peu importe, c'est l'intention qui compte).

 

Je crois que je suis profondément perturbée par cette notion étrange d'incommunicabilité. C'est quelque chose qui m'a tortillé l'esprit bien avant que je connaisse le mot. Parfois, je marche, ou je fais n'importe quoi d'autre en compagnie, ou tout au moins au milieu de gens, et c'est comme si je prenais conscience de toute l'absurdité et de toute l'horreur de l'idée. Rien, ni personne, ne peut faire que deux esprits se rencontrent, en ayant la certitude absolue que cette rencontre ne soit pas qu'une illusion. 

Mais il est tard et mes idées se brouillent.

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(Rien à voir avec celui de l'essence.)
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